Appel à candidatures : devenez experts pour l’Anses !
Et si vous mettiez vos compétences scientifiques au service de l’intérêt public ? L’Anses ouvre un appel à candidatures pour renouveler ses collectifs d’experts en santé-environnement et en santé-travail. Qualité des eaux et de l’air, expositions aux substances chimiques toxiques au travail et dans la vie quotidienne, perturbateurs endocriniens, radiofréquences, nanomatériaux : participez à la production de repères sanitaires indispensables aux politiques publiques, et enrichissez votre parcours d’une expérience scientifique et humaine unique.
- Cet appel à candidatures est ouvert jusqu’au 31 mars 2024.
Contribuer à une production scientifique robuste et utile à la protection sanitaire des populations
Pour évaluer les risques sanitaires, l’Anses s’appuie sur une expertise collective et indépendante, apportée par des collectifs d’experts scientifiques pluridisciplinaires qu’elle coordonne.
En quoi cela consiste ? Réunir des scientifiques aux disciplines variées pour partager et confronter leurs analyses scientifiques. En tant que scientifique indépendant, vous contribuez, avec le collectif, à produire des avis et rapports d’expertise utiles pour éclairer tous les acteurs de la société sur des enjeux majeurs de santé. Une mission enrichissante à valoriser dans votre parcours scientifique.
L’expertise collective à l’Anses consiste à :
- faire s’exprimer et débattre des experts de différentes disciplines autour d'un questionnement de sécurité sanitaire
- tenir compte de l'ensemble des données scientifiques disponibles>- entendre tous les points de vue que les experts expriment, de façon collective (diversité des approches) et contradictoire (mise en débat des éléments de preuve en tenant compte des incertitudes) ;
- formuler des conclusions et recommandations, en appui à la prise de position de l’Anses formulation de ses avis.
11 collectifs d’experts à renouveler
Identifier les métabolites de pesticides préoccupants dans l’eau du robinet, anticiper les risques liés au déploiement de la 5G, contribuer à limiter les sources d’exposition à l’amiante, améliorer la composition des protections intimes et des couches pour bébé… Voici des exemples de ce à quoi contribuent les experts mobilisés dans ces collectifs.
L’Anses renouvelle 6 comités d’experts spécialisés en santé environnement et santé-travail et 5 groupes de travail associés. Les experts sont nommés intuitu personae pour 4 ans.
L’Agence recherche des compétences scientifiques et techniques de haut niveau dans des domaines très divers comme la toxicologie, la chimie, la microbiologie, l’endocrinologie, l’écotoxicologie, la métrologie, l’épidémiologie, l’hydrologie, hydrogéologie, le traitement des eaux, les nouvelles technologies, les sciences humaines et sociales, etc.
Concrètement en quoi consiste votre mission :
- Participation aux réunions plénières avec tous les experts du collectif en moyenne une fois toutes les 6 à 8 semaines à compter de septembre 2024 sur place ou par visioconférences.
- Relecture critique de documents
- Rédaction de certaines parties de rapports collectifs en lien avec vos champs de compétences
- Le cas échéant, formulation de recommandations à discuter avec le collectif d’experts.
Tour d’horizon d’expertises récentes en santé environnement
Les eaux face aux enjeux de raréfaction et détérioration
Les pressions sur les ressources naturelles en eau liées à l’urbanisme, l’industrie, l’agriculture sont fortes et augmentent avec le dérèglement climatique. L’accès à une eau potable de qualité est au cœur des préoccupations en France et au-delà. L’expertise de l’Anses vise à appuyer les autorités pour faire face à de forts enjeux de gestion quantitative et qualitative des ressources.
Les substances chimiques dans les produits de consommation
Les produits de consommation courante contiennent des substances chimiques qui peuvent présenter des risques, en particulier chez des populations spécifiques comme les enfants. Plusieurs expertises récentes de l’Anses recommandent des évolutions réglementaires pour mieux protéger la santé de façon durable.
Radiofréquences et nouvelles technologies
Face à l’évolution rapide des usages des infrastructures et technologies dans nos organisations de vie et de travail, anticiper les risques représente un défi sur lequel l’Anses est régulièrement sollicitée. Les expertises dans ce domaine relèvent d’un large périmètre de problématiques en forte résonance avec les questions de nos concitoyens.
La pollution atmosphérique et la qualité de l’air
Face à cet enjeu majeur de santé publique, l’expertise scientifique permet de renforcer les leviers d’action vis-à-vis des polluants préoccupants, qu’il s’agisse d’air ambiant ou de l’air que l’on respire dans les lieux de vie, de travail, et les transports. Il faut également anticiper les effets du changement climatique et des évolutions des comportements sur la nature des risques et leur gestion.
Les perturbateurs endocriniens
Face à la diversité des sources d’exposition à ces substances et à l’étendue des effets néfastes possibles sur nos fonctionnements hormonaux, l’expertise scientifique est cruciale pour approfondir la liste de substances à problèmes et pour prendre en compte le rôle des expositions environnementales dans le développement de certaines maladies : maladies métaboliques, maladies de la reproduction, obésité etc.
Les substances chimiques visées par les règlements REACh et CLP
Les règlements REACh et CLP visent une gestion efficace des risques liés à l’utilisation des substances chimiques dangereuses, par exemple les substances cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction. L’Anses, avec l’appui de ses experts, évalue ces substances et propose des mesures de restriction conformes au cadre européen dans lequel s’inscrivent ces règlements.
Valeurs sanitaires de référence
La protection contre les risques associés aux substances chimiques s’appuie sur des valeurs seuils. L’évolution des connaissances scientifiques permet de les définir et de les renforcer. L’Anses élabore et actualise une série de valeurs de référence utiles pour l’évaluation des risques sanitaires et pour l’établissement des valeurs de gestion nécessaires à la protection contre les expositions à risques.