PNR EST
30/11/2023 3 min

PNR EST : les projets retenus pour 2023

Suite aux appels à projets 2023 du Programme national de recherche Environnement-Santé-Travail, l’Anses a sélectionné 45 projets de recherche, qui seront financés pour un montant total de 7,41 millions d’euros. Ces recherches visent à apporter des connaissances nouvelles sur les risques environnementaux pour la santé humaine, en population générale ou professionnelle, et pour les écosystèmes.


Quarante-cinq projets ont été retenus parmi les 208 reçus suite aux deux appels à projets du Programme national de recherche Environnement-Santé-Travail (PNR EST) lancés fin 2022 : le premier à vocation généraliste et le second dédié au thème « radiofréquences et santé ». Ces projets ont été choisis après un processus de sélection transparent, s’appuyant sur les évaluations d’un comité scientifique pour chaque appel, composé d’experts externes à l’Anses.

Des projets diversifiés

Les 45 projets retenus contribueront à répondre au besoin d’alimenter en connaissances les expertises de l’Anses en santé-environnement et santé-travail, en particulier sur les risques sanitaires pour la population générale et professionnelle et sur les risques pour les écosystèmes ou la qualité des milieux. Certains projets s’intéresseront en particulier à la santé des enfants et des nourrissons ou aux mères, avec des travaux sur la dépression post-partum.

Les appels à projets encourageaient la candidature d’équipes pluridisciplinaires, ce qui se reflète dans les projets retenus pour 2023. Certaines équipes incluent des chercheurs en sciences humaines et sociales. Les projets s’intéresseront à des thématiques variées :  

  • vingt-quatre projets porteront sur les substances chimiques, dont quatorze sur les perturbateurs endocriniens,
  • onze projets sur la qualité de l’air, parmi eux cinq s’intéressent à la pollution atmosphérique,
  • dix sur le milieu aquatique, en particulier les effets du dérèglement climatique ou l’impact de la pollution sonore sur les espèces marines,
  • six sur les radiofréquences, dont cinq sur le déploiement de la 5G et deux sur l’évaluation des effets biologiques de ces radiofréquences,
  • six sur la santé au travail, avec par exemple des travaux sur l’exposition aux produits d’entretien ou l’amélioration des appareillages de travailleurs malentendants en milieu professionnel,
  • trois sur les microorganismes pathogènes, y compris leur résistance aux antibiotiques,
  • deux sur la lutte anti-vectorielle.

Certains de ces projets s’intéresseront également aux liens entre les expositions environnementales et des pathologies telles que le cancer, les maladies respiratoires, les maladies hépatiques ou encore la polyarthrite rhumatoïde, et d’autres à l’exposome, c’est-à-dire aux effets sur la santé de l’ensemble des expositions auxquelles est soumis un individu.

Pour la sixième année consécutive, un budget spécifique du ministère chargé de l’environnement a permis de financer des projets sur les perturbateurs endocriniens. Des fonds supplémentaires ont permis de soutenir des projets sur la qualité de l’air liés à la pollution atmosphérique.

Quarante projets seront ainsi financés par l’Anses sur des budgets délégués par les ministères chargés de l'environnement, du travail, de la santé et de l’agriculture (6,7 M€), deux seront soutenus par l’Institut thématique multi-organisme Cancer de l’Alliance Aviesan dans le cadre du Plan Cancer (0,4 M€) et trois autres par l’Ademe (Agence de la transition écologique) (0,3 M€).